Amsterdam à l'image et autres courts métrages

EYE FILM INSTITUTE

Cette plongée dans le cinéma hollandais couvre plus d’un siècle de production, du muet au parlant, passant par tous les genres, mais exclusivement à travers le court métrage.

Chronologiquement, le voyage commence en 1900, avec trois courtes vues documentaires, exposant Amsterdam et sa place du Dam comme elle ne sera jamais plus, ou encore le baptême du navire Koningin Regentes par la reine mère Emma. Ces trois courts films ont été restaurés dans le cadre du projet « Breng Amsterdam in Beeld » (littéralement, Amsterdam à l’image). Puis dès 1911, Hollandsche Film, la branche hollandaise de Pathé s’installe et produit six films tournés par Alfred Machin. Parmi eux, L'Âme des moulins (Molens die juichen en wenen), fiction sur la vengeance d’un vagabond contre un meunier qui lui refusait l’aumône. Si l’intrigue est assez simple, c’est bien le paysage typique des Pays-Bas qui est montré. Entre cartes postales et promotion des particularismes locaux, la Hollande "typique" est bien à l’honneur dans ce programme : quelques scènes de jeunes filles en costumes traditionnels le long des canaux ou à la sortie de l’école, les visages burinés des anciens (en version colorisée), mais aussi une réclame animée pour les cycles de la Couronne des Pays-Bas, clin d’œil à Georges Méliès ! Dans un genre plus expérimental, Miroirs de Hollande (Spiegel van Holland), filmant les reflets dans l’eau d’une déambulation aux Pays-Bas, caméra à l’envers. Le film reçut le Grand Prix du court métrage à Cannes 1951.

Ou encore, l’étonnant Touring Holland by Bicycle, où quatre personnes autour d’une table, se lèvent et tournent, de plus en plus vite donnant l’impression d’être dans un manège, et Red Mill, recherche sur les techniques cinématographiques d’impression. Enfin, partagé entre le drame de la détérioration des films nitrate ou la beauté plastique des effets qu’elle produit, Liquidator, récompensé aux Focal International Awards 2012, pour son utilisation des archives du Eye.