Décrit comme un réalisateur qui s’inspire de tous sans jamais plagier personne, Henri Decoin a multiplié les films dans des genres et des styles différents tout au long de sa carrière, car il « adore » le changement. Pour lui, il « faut avoir le talent de René Clair pour tourner toujours la même chose ». Pour Battement de cœur, il retrouve Danielle Darrieux avec qui il a déjà tourné six comédies et copie la recette de la comédie américaine qu’il applique ici à la lettre. Une situation extravagante entraîne un malentendu amoureux, qui, de rebondissement en rebondissement, se termine par un happy end. Les dialogues fusent, la mise en scène est alerte et le film est une comédie charmante portée par une Danielle Darrieux pétillante et pleine de malice. Battement de cœur est une ode à la jeune actrice, épouse du réalisateur. Son physique fait l’objet des louanges de tous les personnages – « Un visage aussi pur, des yeux aussi candides, un air aussi innocent, un tel physique » s’écrit M. Aristide – et son talent à chanter Une charade ravit Pierre de Rougemont.
Danielle Darrieux, déjà grande vedette appelée par Hollywood en 1938, reconnaîtra par la suite l’importance que le film eut dans sa carrière : « Sous la direction d’Henri Decoin, je tournais Battement de cœur, que je crois être la meilleure comédie qu’il m’ait été donné d’interpréter au cinéma ». (Cinémonde, Hors-série Le Film vécu n°9, 1950)
Battement de cœur
France, 1940, 1h37, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Henri Decoin
Scénario : Jean Willème, Max Colpet, Michel Duran
Photo : Robert Lefebvre
Musique : Paul Misraki, André Hornez
Montage : René Le Hénaff, Guy Lefranc
Décors : Léon Barsacq, Jean Perrier
Production : André Paulvé, Gregor Rabinovitch, Ciné-Alliance
Interprètes : Danielle Darrieux (Arlette Lafont), Claude Dauphin (Pierre de Rougemont), André Luguet (le comte d’Argay), Jean Tissier (Roland Médeville), Julien Carette (Yves Cadubert), Saturnin Fabre (M. Aristide), Junie Astor (la comtesse Florence), Charles Deschamps (le baron Dvorak), Marcelle Monthil (Mme Aristide), Jean Hébey (Maudu), Geneviève Morel (Marinette)
Sortie en France : 3 février 1940
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