César

Ce troisième et dernier épisode de la trilogie marseillaise, Pagnol l'écrit directement pour le cinéma, à la demande d’une vieille antiquaire du Vieux-Port venue le trouver : elle lui avoue qu’elle ne veut pas mourir sans connaître le dénouement de l’histoire d’amour entre Marius et Fanny ! Comme elle était très âgée et que la vie devenait pour elle un supplice, Marcel Pagnol s’attèle à l’écriture de César, pour satisfaire sa curiosité… Le travail d’écriture fut ralenti : l’écrivain hésitait entre plusieurs idées pour clore la trilogie. La vieille antiquaire le pressa alors de lui révéler la fin de César, car elle craignait de mourir trop tôt. C’est en lui racontant le début de l’histoire et en lisant la fin sur le visage de la vieille Marseillaise que Pagnol put trouver le dénouement de son film.

César se distingue de Marius et de Fanny car, comme le souligne Claude Beylie, il ne contient plus «  la verve populaire du bar de la Marine et de son monde prolétaire et bruissant : après la truculence grandiose de Marius et les effusions mélodramatiques de Fanny, voici, refusant tout sentimentalisme et toute plaisanterie, l’ouverture vers le monde et les problèmes de la vie d’adultes. »