Italianamerican

Avec ce premier documentaire, Martin Scorsese prolonge l’aspect autobiographique de Mean Streets, en évoquant la Sicile et Little Italy avec ses parents, Charles et Catherine. L’histoire familiale n’est cependant qu’un prétexte pour les mettre en lumière : Charles se moque tendrement de Catherine, toujours en mouvement, entre la préparation de la sauce pour les pâtes et le rangement des meubles.

Dans Italianamerican, Scorsese montre, à travers leur dialogue plein de force et d’humour, l’influence que ses parents ont pu avoir sur ses personnages et ses dialogues de films. « Aussi complexe que devienne son cinéma, qu’il soit documentaire ou fictionnel, Scorsese reste attaché à l’idée selon laquelle le monde n’offre pas de spectacle plus intrigant que celui d’un homme et d’une femme en conversation. Pour user d’un cliché, une telle situation est porteuse d’une multitude de possibilités » (Richard Schikel, Conversations avec Martin Scorsese, Sonatine). Non content de s’en inspirer, Scorsese ira jusqu’à faire tourner ses parents dans treize de ses films, l’exemple le plus marquant étant leur apparition dans Les Affranchis, Catherine dans le rôle de la mère de Tommy et Charles dans celui d’un des membres de la bande de Paulie.