Septième long métrage de Bo Widerberg (habitué du Festival de Cannes), Joe Hill est extrêmement bien accueilli durant l’édition 1971 : « Un des plus beaux films que l’on ait vu à l’heure où j’écris ces lignes. » (Jacqueline Michel) L’intrigue principale s’intéresse à l’histoire du syndicalisme américain et à ce militant qui cherche à faire reconnaître les droits de tous ceux, immigrés, travailleurs, manœuvres, qui n’en ont pas, grâce à une nouvelle forme de propagande, la musique. Bo Widerberg dira d’ailleurs : « Un type qui fait des discours, c’est bien, mais un type qui chante, c’est fichtrement mieux. »
Derrière l’intrigue principale, la véritable histoire du film est celle de Joe Hill lui-même, incarné par un Thommy Berggren dont l’interprétation fut saluée. « Récit qui se voulait sans doute celui d’une aventure collective, Joe Hill est surtout l’évocation d’un homme seul, solitude de choix ou de hasard, solitude nécessaire » (Michel Grisolia, Positif, n°134, janvier 1972). Le réalisateur use d’ellipses à plusieurs reprises pour surtout s’attarder sur le voyage initiatique du militant, que ce soit à New York ou à travers la campagne. Un voyage qui montre un homme heureux de vivre, fauché par des événements extérieurs.
Bien que considéré comme un film social, l’unique propos de Joe Hill est de rappeler que toute injustice est odieuse. Rien de plus, mais le film le fait avec une force monumentale qui est celle de la pudeur, à travers une œuvre suggestive et touchante.
Joe Hill
Suède, États-Unis, 1971, 1h53, couleurs (Eastmancolor), format 1.66
Réalisation : Bo Widerberg
Scénario : Bo Widerberg, Steve Hopkins, Richard Weber
Photo : Petter Davidson, Jörgen Persson
Musique : Stefan Grossman
Montage : Bo Widerberg
Production : Bo Widerberg, Waldemar Bergendahl, Bo Widerberg Film, Sagittarius Productions
Inteprètes : Thommy Berggren (Joe Hill), Anja Schmidt (Lucia), Kelvin Malave (The Fox), Evert Anderson (Blackie), Cathy Smith (Cathy), Hasse Persson (Paul), David Moritz (David), Richard Weber (Richard), Joel Miller (Ed Rowan), Robert Faeder (George), Wendy Geyer (Elizabeth Gurley Flynn)
Présentation au Festival de Cannes : mai 1971
Sortie en Suède : 25 août 1971
Sortie au États-Unis : 24 octobre 1971
Sortie en France : 8 décembre 1971
FILM RESTAURÉ par l'Institut Suédois du Film et présenté en avant-première de la ressortie en salle par Malavida le 18 novembre.
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