Le Métier des armes

Situé entre la fin du Moyen-Âge et le début de la Renaissance, ce drame historique rend compte du changement d’enjeux qui accompagne cette époque-charnière. Loin d’être préoccupé par la mort, Jean de Médicis aime la vie et les femmes, mais l’apparition de nouvelles armes le trahira.
À cette époque, c’est encore l’homme qui est arme. Sa puissance est son corps, son agilité et son aisance à manier l’épée. Les combats sont des face-à-face régis par des règles et un code d’honneur. Ainsi se caractérise le noble art de la guerre.

Aujourd’hui, le fait d’être le premier dans la course à l’armement fait la véritable force d’une nation. Le bombardement généralisé pratiqué à distance a remplacé l’affrontement direct, où il était encore possible de regarder son adversaire dans les yeux. « L’ennemi n’a plus de visage, ni de voix, il est lointain et inconnu. On perd toujours davantage la conscience de la souffrance et de la pitié ; et par conséquent, de chaque sentiment humain qui nous met en relation avec les autres. Le progrès de la science et de la technique ne garantit pas à l’homme une croissance morale et civile équivalente, un nouveau sentiment d’humanité adapté à cette évolution. » (Ermanno Olmi)
Le Métier des armes offre une grande beauté plastique, et chaque plan y est composé comme un tableau. Une majestueuse méditation sur l’art de la guerre.