Billetterie

Raging Bull

de Martin Scorsese , États-Unis , 1980

1964. Jake LaMotta (Robert De Niro) répète son one-man show. Il se souvient. Des années auparavant, il était un jeune et talentueux boxeur, d’origine italienne, issu d’un milieu modeste. Conseillé par son frère Joey (Joe Pesci), il voulait atteindre le titre mondial, sans que personne ne se mette en travers de son chemin. Il avait épousé la belle Vickie (Cathy Moriarty) avant d’entamer son ascension.

Raging Bull comme une renaissance. Après New York, New York et The Last Waltz (1978), Martin Scorsese est épuisé, malade, en proie à un profond conflit intérieur. Robert De Niro, fidèle soutien, remet sur le tapis l’autobiographie de Jake LaMotta. Depuis plusieurs années, l’acteur veut jouer ce rôle et souhaite que ce soit le cinéaste qui le dirige. Alors finalement, pourquoi pas ? Scorsese se lance dans cette histoire d’autodestruction.

Au-delà du portrait d’un homme en boxeur, Raging Bull est celui de LaMotta, homme violent et enragé, pétri de culpabilité, luttant pour faire partie du système américain et gravir l’échelle sociale. De la réussite à la déchéance totale, la réalité est brute. Le film de boxe est un genre à part entière aux États-Unis, mais Raging Bull n’en est finalement pas un. Scorsese n’aime pas ce sport. Il modifie donc la façon de filmer habituellement les combats : il abandonne le champ sur les combattants filmés frontalement et le contrechamp sur le public, et place sa caméra à l’intérieur du ring. Tel un boxeur. Le rendu est magistral.


RAGING-BULL

Le maître ès couleurs Michael Powell visionne les essais et confie à Scorsese être gêné par le rouge des gants. Le cinéaste impose alors le noir et blanc à une époque qui n’en veut plus. Pour lui, ce n’est finalement pas un problème, la pellicule couleurs se délavant trop rapidement. Il trouvera ainsi l’occasion d’alerter les professionnels et de faire modifier les procédés pour rendre leurs résultats plus durables.

« J’ai mis dans ce film tout ce que je savais, tout ce que je ressentais et j’ai pensé que ce serait la fin de ma carrière. » (Scorsese par Scorsese, David Thompson et Ian Christie, Cahiers du cinéma). Une rage de vaincre finalement salvatrice.

Raging Bull
États-Unis, 1980, 2h09, noir et blanc, format 1.85
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Paul Schrader, Mardik Martin, d’après Raging Bull, autobiographie de Jake LaMotta (avec Joseph Carter et Peter Savage)
Photo : Michael Chapman
Musique : Pietro Mascagni, Aaron Copland, Ella Fitzgerald, Bob Crosby and the Bobcats, Tony Bennett, Frank Sinatra, Nat King Cole, Ray Charles…
Montage : Thelma Schoonmaker
Décors : Gene Rudolf, Phil Abramson, Frederic C. Weiler
Costumes : Jack Mortellaro, Richard Bruno, John Boxer
Production : Robert Chartoff, Irwin Winkler, United Artists, Chartoff-Winkler Productions
Interprètes : Robert De Niro (Jake LaMotta), Cathy Moriarty (Vickie LaMotta), Joe Pesci (Joey), Frank Vincent (Salvy), Nicholas Colasanto (Tommy Commo), Theresa Saldana (Leonore), Frank Adonis (Patsy), Mario Gallo (Mario), Frank Topham (Toppy), Lori Anne Flax (Irma), Joseph Bono (Guido), James V. Christy (le docteur Pinto), Mike Miles (le sparring-partner), Charles Scorsese (Charlie), Martin Scorsese (le machiniste)

Sortie aux États-Unis : 19 décembre 1980 ;
Sortie en France : 11 mars 1981

FILM RESTAURÉ
Distribution Carlotta

 

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