Shine a Light

À 14 ans, Martin Scorsese se rêvait prêtre. Jusqu’à ce qu’Elvis Presley surgisse sur son écran de télévision. L’apparition du rock’n’roll le détourne de sa vocation sacerdotale et il se lance finalement dans le cinéma, un cinéma qui rend hommage à la musique, à travers New York, New York, ses documentaires – The Last Waltz (1978), No Direction Home : Bob Dylan (2005) – ou encore la future série TV Vinyl, prévue pour 2016.

Avec Shine a Light, le réalisateur s’acquitte de sa dette de cœur envers les Rolling Stones, dont il utilise les chansons depuis Mean Streets. Depuis les premières scènes avec Tell Me jusqu'à l’entrée de Robert De Niro accompagné par Jumpin' Jack Flash dans Mean Streets, en passant par l’hystérie de Joe Pesci soulignée par Can’t You Hear Me Knockin' dans Casino, la présence répétitive de Gimme Shelter dans Les Affranchis, dans Casino ou dans Les Infiltrés, les Stones sont toujours là. Une présence qui s’explique par l’intemporalité, la violence, la puissance de leur musique, héritière du blues qui fascine tant le réalisateur.

Bien que comportant images d’archives et interviews des années 1960 à nos jours, Shine a Light se focalise sur la performance scénique. Scorsese place ses caméras au plus près des Rolling Stones afin de rendre compte de l’énergie du groupe. Il met à leur service sa capacité à filmer l’émotion produite par la musique. Shine a Light, une déclaration d’amour faite aux Stones, par un de leur plus grand fan.