« Le sujet de Yeelen m’est venu dans un moment de tension, à tous les niveaux. À cause de cette peur de tout perdre. Au Mali comme ailleurs, les gens ne se reconnaissent plus. Quelle culture choisir ? Qu’est-ce qui leur appartient vraiment ? Qu’est-ce qui ne leur appartient plus du tout ? » (Souleymane Cissé)
Le cinéaste souhaitait que les plus jeunes retrouvent la « nature profonde de leur culture ». Yeelen est donc un voyage d'initiation, celui d’un jeune homme à un moment-charnière de sa vie, entre l’enfance et l’âge adulte. Tentant de fuir la vindicte de son père, puissant griot, il acquiert, le temps de son parcours, les clés de son pouvoir et de la sagesse, et la connaissance ultime, qui lui permettra, avec l’Aile sacrée, de se hisser à la hauteur de son père.
Ce récit hiératique est plastiquement superbe. Si Yeelen paraît culturellement éloigné des repères occidentaux, le film conte un parcours commun à toute l’humanité.
« Yeelen est un film magique. La beauté des images, la simplicité de l’histoire, le symbolisme profond qui émanent de chaque plan possèdent un impact universel qui explique en partie son succès public. Nos yeux se lavent des scories chassieuses accumulées à la vision des films pseudo-poétiques. Cissé atteint ici l’épure, tout en préservant la luxuriance de l’âme, en filigrane permanent. Jouvence d’un regard, d’un regard retrouvé, Yeelen brillera longtemps comme un phare dans la cinématographie africaine. » (Alain Caron, Jeune Cinéma, n°186, février/mars 1988)
Yeelen – La Lumière (Yeelen)
Mali, Burkina Faso, France, République Fédérale d’Allemagne, 1987, 1h46, couleurs, format 1.66
Réalisation & scénario : Souleymane Cissé
Photo : Jean-Noël Ferragut, Jean-Michel Humeau
Musique : Michel Portal, Salif Keita
Montage : Dounamba Coulibaly, Andrée Davanture, Jenny Frenck, Marie-Catherine Miqueau, Seipati N'Xumalo
Décors & costumes : Kossa Mody Keita
Production : Souleymane Cissé, Les Films Cissé, Les Films du Carrosse, UTA, WestDeutscher Rundfunk
Interprètes : Issiaka Kane (Nianankoro, le fils), Aoua Sangaré (Attou, la jeune femme Peul), Niamanto Sanogo (Soma, le père), Balla Moussa Keïta (Rouma Boll, le roi Peul), Soumba Traoré (Mah, la mère), Ismaila Sarr (Bofing, l'oncle), Youssouf Tenin Cissé (le petit garcon), Kore Sangare (le chef de Komo)
Présentation au Festival de Cannes : mai 1987
Sortie en France : novembre 1987
Film restauré et distribué par Pathé Distribution
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