Né Régis Fayette-Mikano (à Paris, en 1975, de parents congolais), il fut baptisé et enfant de chœur, mais est entré en Islam à l’adolescence et se fait depuis appeler Abd al Malik. Il a grandi dans une cité de Strasbourg mais fut suffisamment doué à l’école pour suivre la fac de philo. Il fréquenta la délinquance et le trafic de drogue, mais « traumatisé par la mort et par la violence », fut sauvé par l’amour des mots et de la poésie. Il a fait ses débuts dans le rap avec N.A.P (New African Poets), mais n’a cessé, au gré de sa carrière « solo », entre slam et « chanson française », de rendre hommage à Camus, Nougaro, Brel ou Aimé Césaire. Abd al Malik n’a jamais eu peur de la complexité.
Abd al Malik ne craint pas non plus la diversité. Chanteur, musicien (couronné par un prix de l’académie Charles Cros pour son album Gibraltar (2007) puis par plusieurs Victoires de la musique), il est aussi écrivain et réalisateur de cinéma depuis que Mathieu Kassovitz l’a poussé à porter à l’écran l’adaptation de son livre autobiographique Qu’Allah bénisse la France (2014). Le long métrage fut primé au festival international du film de Toronto puis nommé au Césars dans les catégories « meilleur premier film » et « meilleur espoir masculin » pour l’interprétation de Marc Zinga. Pourtant, cette histoire qui laisse hors-champ la violence des « quartiers en difficulté » et rêve d’une République cosmopolite et tolérante, fut diversement accueillie par la critique. Difficile de sortir des cases et des pensées tranchées quand toute analyse doit désormais être réduite aux anathèmes télévisés qui feront le buzz sur Internet…
Abd Al Malik
Présentera Italianamerican le vendredi 16 octobre au Cinéma Comœdia à 14h
Présentera Who's That Knocking at My Door le dimanche 18 octobre au Cinéma Opéra à 14h30
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